Comprendre la fabrique informationnelle et cultiver son esprit critique
Leçons du Grand Cours 18épisodes
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Pour une écologie de l’information
14 minCet épisode inaugure le cours « Récits médiatiques et écologie » en posant un diagnostic lucide : nous traversons une crise de l’information. Entre surabondance, défiance et confusion, beaucoup peinent à se repérer, au point d’alterner surconsommation médiatique, diète informationnelle et lassitude. Or, à l’heure où l’urgence écologique exige des décisions collectives éclairées, la qualité de l’information devient une condition de la santé démocratique. À partir de son expérience de journaliste spécialisée en environnement et de ses différents engagements, Anne-Sophie Novel propose une « écologie de l’information » : une manière de produire, de choisir et d’utiliser l’information qui préserve nos facultés d’attention, nourrit un débat public apaisé et favorise l’action.
Acquis :
- Comprendre les enjeux et les menaces qui pèsent aujourd’hui sur l’information, entre surabondance, désinformation et perte de confiance
- Savoir repérer les discours trompeurs et les fausses oppositions fréquemment utilisés dans le débat écologique
- Découvrir des outils pratiques pour adopter une « écologie de l’information » et faire de l’information un levier d’action citoyenne et collective
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Une brève histoire du traitement médiati...
21 minDans cet épisode, nous retraçons l’évolution des récits médiatiques sur l’écologie pour mettre au jour les forces qui orientent ce que nous voyons, lisons et retenons. De la presse du XVIIIᵉ siècle aux réseaux sociaux et à l’IA, la couverture de l’environnement avance par à-coups, sous l’effet d’innovations techniques, de rapports de force économiques et politiques, et d’une bataille culturelle où l’ignorance peut être organisée. L’enjeu est double : comprendre pourquoi l’écologie apparaît et disparaît cycliquement de l’agenda médiatique, et situer les conditions d’un traitement à la hauteur des urgences écologiques.
Acquis :
- Comprendre les grandes étapes de l’évolution du traitement médiatique de l’écologie, de ses origines aux dynamiques contemporaines
- Identifier les facteurs techniques, économiques et politiques qui influencent la visibilité et le cadrage des enjeux environnementaux
- Reconnaître les cycles récurrents d’emballement et de retombée, ainsi que les stratégies de brouillage qui limitent une couverture durable et rigoureuse de l’écologie
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Les 3 péchés capitaux du traitement médi...
30 minCet épisode se penche sur les biais structurels qui freinent une couverture médiatique adéquate de la crise écologique. Nous y exposons trois écueils majeurs : la spécialisation excessive de l’écologie dans des rubriques isolées, le réductionnisme carbone qui limite la compréhension des enjeux et la dépolitisation des problématiques environnementales. Pour enrichir cette analyse, nous accueillons Eva Morel, cofondatrice de l’association Quota Climat, qui partage son expérience d’un contre-pouvoir citoyen visant à améliorer quantité et qualité de l’information environnementale. Ensemble, Anne-Sophie et Eva montrent que ces travers ne relèvent pas seulement de choix éditoriaux mais de dynamiques structurelles qui affectent la démocratie et la capacité d’action collective.
Acquis :
- Identifier les trois « péchés capitaux » du traitement médiatique de l’écologie : cloisonnement thématique, focalisation excessive sur le carbone et dépolitisation des enjeux
- Comprendre leurs effets sur la perception publique, la démocratie et la capacité d’action collective
- Découvrir le rôle de contre-pouvoirs citoyens comme Quota Climat et les leviers proposés pour améliorer quantité, qualité et diversité de l’information environnementale
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Gare aux infox
21 minDans un contexte où les fausses nouvelles circulent six fois plus vite que les vraies, en particulier via les réseaux sociaux, comprendre les mécanismes de fabrication, de diffusion et d’instrumentalisation des infox est devenu indispensable. Ces discours, loin d’être anodins, nourrissent l’inaction climatique, fragilisent le débat démocratique et servent des intérêts économiques et politiques puissants. Nous explorons ici les logiques complotistes, les différentes formes de climatoscepticisme, les stratégies de lobbying, les techniques de manipulation et proposons des clés pour mieux identifier et contrer ces discours.
Acquis :
- Identifier les ressorts psychologiques du complotisme et les différentes formes de climatoscepticisme, ainsi que leur utilisation pour discréditer l’écologie
- Reconnaître les méthodes de fabrication et de diffusion des infox (désinformation organisée, techniques rhétoriques, biais cognitifs) qui fragilisent le débat public
- Savoir analyser et déconstruire des arguments désinformés en mobilisant des réponses factuelles et pédagogiques
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Une société dans l’expectative
38 minCet épisode se concentre sur la manière dont la société française perçoit les enjeux environnementaux et sur ce que ces perceptions impliquent pour le travail journalistique. Nous mettons en avant l’importance, pour les médias, de comprendre les attentes et les représentations sociales afin de produire une information adaptée, évitant d’accentuer divisions et malentendus. L’épisode s’appuie sur des enquêtes de l’ADEME, sur l’étude Parlons Climat de l’ONG Destin Commun, et s’enrichit d’un échange avec la journaliste Nina Fasciaux, qui insiste sur le rôle fondamental de l’écoute dans le traitement médiatique de l’écologie.
Acquis :
- Comprendre les grandes tendances de l’opinion française sur l’écologie et les conditions d’acceptabilité sociale des mesures environnementales
- Identifier les fractures politiques, sociales et culturelles qui polarisent les perceptions, ainsi que les leviers communs de mobilisation
- Découvrir l’importance de l’écoute dans le travail journalistique et les techniques concrètes pour réduire la polarisation et restaurer la confiance
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Une soif de bonnes sources
25 minÀ l’heure où la liberté de la presse est menacée dans de nombreux pays et où la désinformation prolifère, apprendre à naviguer dans le paysage médiatique devient une compétence citoyenne indispensable. Dans cet épisode, nous proposons un double mouvement. D’abord, dresser un panorama du paysage médiatique français et de ses dynamiques, en exposant les risques liés à la concentration des médias et à la désinformation. Ensuite, fournir des outils concrets pour identifier, vérifier et organiser ses sources, notamment autour des questions écologiques. L’objectif est d’apprendre à « garder la main sur ce qu’on se met dans la tête », pour se construire une vision éclairée du monde et agir en connaissance de cause.
Acquis :
- Comprendre les enjeux liés à la liberté de la presse, à la concentration des médias et aux risques de désinformation
- Maîtriser des méthodes et outils pratiques pour vérifier la fiabilité d’une information, identifier de bonnes sources et développer des réflexes critiques
- Savoir organiser une veille personnelle diversifiée et repérer les sources pertinentes pour s’informer sur les enjeux écologiques
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Comprendre la responsabilité journalisti...
21 minDans cet épisode, nous explorons en profondeur la notion de responsabilité journalistique face à l’urgence écologique. Les journalistes spécialisés sur ces questions sont souvent accusés de militantisme, une étiquette utilisée pour décrédibiliser leur travail. Pourtant, informer sur le climat et la biodiversité n’est pas une prise de position partisane, mais un impératif démocratique et éthique. Cet épisode interroge la frontière entre neutralité et engagement, expose les initiatives mises en place par la presse française et internationale pour intégrer les enjeux écologiques, et met en lumière les risques auxquels s’exposent les journalistes qui enquêtent sur l’environnement.
Acquis :
- Comprendre la distinction entre engagement journalistique et militantisme, et pourquoi traiter l’écologie relève d’une responsabilité professionnelle et démocratique
- Identifier les principales initiatives (chartes, pratiques éditoriales, réseaux internationaux) qui visent à renforcer un journalisme écologique rigoureux et indépendant
- Prendre conscience des risques et menaces auxquels sont confrontés les journalistes environnementaux et des réponses collectives mises en place pour protéger leur mission
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Donner à voir et à entendre
53 minComment rendre compréhensibles et sensibles des enjeux environnementaux complexes, souvent invisibles ou abstraits, sans les déformer ni les banaliser ? Dans cet épisode, nous insistons sur la responsabilité du journaliste de choisir les mots justes, recourir à des images pertinentes et s’appuyer sur des visualisations de données claires. Nous accueillons dans cet épisode Karen Bastien, fondatrice de l’agence We Do Data, qui détaille les bonnes pratiques de la data-visualisation appliquée aux thématiques écologiques. L’ensemble de l’épisode souligne un principe clé : l’information environnementale ne se résume pas à des chiffres ou des constats scientifiques. Elle nécessite des choix sémantiques, visuels et graphiques qui façonnent la manière dont le public perçoit la crise écologique et s’en empare.
Acquis :
- Comprendre l’importance du langage dans le traitement médiatique de l’écologie et apprendre à éviter les euphémismes ou formulations trompeuses
- Identifier les bonnes pratiques d’illustration visuelle pour renforcer la compréhension sans déformer les enjeux
- Découvrir les principes d’une data-visualisation claire et éthique, capable de rendre visibles des phénomènes complexes et d’impliquer le public
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Faire les liens de cause à effet
41 minDans cet épisode, nous apprenons à relier les événements climatiques extrêmes aux dynamiques globales du réchauffement climatique. Nous clarifions la différence entre météo et climat, découvrons les apports des sciences de l’attribution et explorons la notion de risque telle que définie par le GIEC. Avec notre invitée Juliette Nouel, nous expérimentons une grille d’analyse pratique qui permet de comprendre les causes, les vulnérabilités et les solutions d’adaptation, tout en évitant les maladaptations. Ensemble, nous voyons comment le journalisme peut rendre compte de toute la chaîne causale pour favoriser une couverture rigoureuse et constructive de la crise écologique.
Acquis :
- Comprendre la distinction entre météo et climat et apprendre à utiliser les sciences de l’attribution pour relier événements extrêmes et réchauffement global
- Identifier les composantes du risque (aléa, exposition, vulnérabilité) et différencier atténuation, adaptation et maladaptation
- Développer une approche journalistique qui remonte aux causes, analyse les responsabilités et met en lumière des solutions concrètes
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Débusquer les fausses allégations écolog...
19 minNous explorons ici un enjeu central du journalisme environnemental : l’identification et la dénonciation des fausses allégations écologiques, plus connues sous le terme de greenwashing. Le rôle du journaliste est de questionner les discours dominants, de décortiquer les éléments de langage et de mettre en lumière les manipulations communicationnelles qui retardent l’action climatique. Le greenwashing ne se limite pas à de simples excès de publicité : il participe à brouiller la compréhension des enjeux, à freiner la prise de conscience et à miner la confiance des citoyens envers les institutions et les entreprises. Cet épisode propose une grille d’analyse pour reconnaître les discours trompeurs, illustre ces pratiques par des exemples concrets et rappelle les enjeux juridiques, politiques et éthiques qui y sont liés.
Acquis :
- Comprendre ce qu’est le greenwashing, ses différentes formes et pourquoi il constitue un frein majeur à la transition écologique
- Identifier les techniques de communication trompeuses, les exemples emblématiques et les outils pour vérifier la crédibilité des allégations écologiques
- Reconnaître la double mission du journalisme face au greenwashing : alerter sur les manipulations et valoriser les démarches réellement responsables
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Créer des récits constructifs
18 minCet épisode interroge la capacité des médias à renouveler leurs approches face à l’inertie de la perception climatique : bien que l’urgence s’aggrave, l’attention du public stagne. Entre évitement informationnel, surcharge cognitive, montée de l’éco-anxiété et défiance envers les institutions, la couverture du climat doit évoluer. Anne-Sophie Novel propose pour cela d’adopter le journalisme de solutions, une démarche qui complète l’investigation classique en documentant de manière rigoureuse les réponses aux problèmes, leurs effets, leurs limites et leurs conditions de reproductibilité. Nous apprenons à distinguer ses méthodes, à identifier ce qui le rend crédible et à comprendre comment il peut enrichir le débat public. En mobilisant cette « grammaire du possible », nous voyons comment informer autrement, en conjuguant lucidité et ouverture vers l’action.
Acquis :
- Comprendre les causes du désengagement du public face aux enjeux climatiques et l’importance d’adapter les récits pour répondre à l’éco-anxiété
- Identifier les principes, méthodes et outils du journalisme de solutions, et savoir en quoi il se distingue d’un récit promotionnel ou optimiste simpliste
- Savoir construire et évaluer des récits constructifs crédibles, en intégrant preuves, limites et diversité des voix
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Focus : télévision et vidéo
34 minCet épisode examine le rôle de la télévision et de la vidéo dans la compréhension publique des enjeux environnementaux. En France, ce média demeure l’un des plus consommés et les journaux télévisés continuent d’exercer une forte influence. Avec l’aide de Sophie Roland, formatrice sur les enjeux climatiques auprès des rédactions de plusieurs médias français, l’épisode met en perspective les tendances de couverture sur les dernières années, pointe la faible place accordée aux solutions et à l’adaptation, puis cartographie les formats utiles à la télévision comme sur le web.
Acquis :
- Comprendre la place persistante et structurante de la télévision dans la couverture de l’écologie, malgré l’émergence des formats numériques
- Identifier les déséquilibres éditoriaux actuels : surreprésentation des constats et sous-couverture des solutions, de l’adaptation et de certains secteurs clés
- Explorer les apports des formats vidéo en ligne et les pistes concrètes pour hybridiser les codes TV et web afin de renouveler les récits et renforcer la capacité d’agir du public
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Focus : radio et audio
25 minDans cet épisode, nous interrogeons la place singulière de la radio et, plus largement, de l’audio dans l’information environnementale. Média de confiance par excellence et « compagnon » du quotidien, la radio résiste aux mutations tout en se réinventant via les podcasts. Nous en dressons le bilan : spécificités narratives, forces et limites face à la télévision, état de la couverture des sujets écologiques, cartographie des programmes pertinents et enseignements d’un entretien avec Anne-Cécile Bras (C’est pas du vent, RFI).
Acquis :
- Comprendre les spécificités de l’audio pour traiter des enjeux écologiques : immersion sonore, pédagogie, accessibilité, mais moindre « pouvoir de preuve » que l’image
- Identifier les tendances récentes de la couverture radiophonique : primat du constat, sous-représentation des solutions (surtout l’adaptation), importance des antennes publiques et locales
- Découvrir les pratiques et recommandations issues de l’expérience d’Anne-Cécile Bras : articulation terrain/expertise, importance du contradictoire, valorisation des archives et vigilance face à la désinformation
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Focus : presse et écrit
41 minNous explorons dans cet épisode le rôle de la presse écrite – papier et numérique – dans le traitement de la crise écologique. Loin d’être dépassée, la presse conserve une puissance d’ancrage et de narration, tout en expérimentant de nouveaux formats grâce au web. L’épisode distingue les apports et difficultés de la presse locale, de la presse nationale généraliste et des médias indépendants, avant de réfléchir, avec Béatrice Héraud, aux manières d’améliorer la couverture journalistique de l’environnement.
Acquis :
- Identifier les rôles complémentaires de la presse locale, nationale et indépendante dans la couverture des enjeux écologiques, ainsi que leurs forces et fragilités
- Comprendre les innovations éditoriales récentes (formats interactifs, récits incarnés, expérimentations narratives) qui rendent l’écologie plus concrète et accessible
- Retenir les recommandations de Béatrice Héraud : intégrer l’écologie dans toutes les rubriques, renforcer la formation des journalistes et dépasser les freins structurels et éditoriaux
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Focus : médias sociaux
39 minCet épisode s’intéresse au rôle des médias sociaux dans la circulation de l’information environnementale. Les plateformes numériques constituent un espace où se déploient des formes nouvelles d’information – portées par les influenceurs et influenceuses – mais aussi des risques majeurs de manipulation et de désinformation. Nous analysons ces dynamiques en explorant la créativité éditoriale des réseaux, l’émergence de figures hybrides entre journalisme et influence, et les menaces liées aux logiques algorithmiques. L’entretien avec David Chavalarias, chercheur au CNRS, éclaire la manière dont les réseaux sociaux façonnent l’opinion et alimentent des stratégies coordonnées de propagande, en particulier autour du climat. Enfin, l’épisode met en avant les initiatives de responsabilisation du monde de l’influence et invite à développer des réflexes citoyens pour une pratique critique et éclairée des plateformes.
Acquis :
- Identifier les opportunités et les risques liés à l’usage des médias sociaux pour traiter et diffuser l’information environnementale
- Comprendre le rôle croissant des influenceurs et des journalistes-influenceurs dans la construction de récits écologiques, ainsi que les enjeux de crédibilité et de responsabilité associés
- Développer des réflexes critiques face aux biais algorithmiques et aux stratégies de désinformation, et connaître les initiatives qui promeuvent une influence responsable et éthique
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Naviguer entre biais cognitifs, éco-anxi...
14 minDans ce chapitre, nous explorons comment nos biais cognitifs, nos émotions et nos incertitudes influencent la façon dont nous partageons et recevons l’information écologique. Ensemble, nous voyons comment reconnaître et dépasser ces filtres mentaux, afin de mieux comprendre les récits médiatiques et de ne pas tomber dans le déni ou le catastrophisme. Nous apprenons aussi à transformer l’éco-anxiété en moteur d’action en articulant émotions, preuves scientifiques et pistes concrètes de solutions. L’objectif est clair : développer des récits plus justes et plus constructifs.
Acquis :
- Identifier et contourner les biais cognitifs : comprendre comment des mécanismes comme le biais de statu quo, la dissonance cognitive ou la diffusion de responsabilité influencent nos perceptions et freinent l’action écologique, et découvrir des parades journalistiques adaptées
- Communiquer l’incertitude de manière constructive : apprendre à présenter les incertitudes scientifiques sans nourrir le doute, en clarifiant ce qui est établi, probable ou inconnu, et en utilisant des formulations orientées vers le risque et l’action
- Articuler émotions et action : savoir reconnaître l’éco-anxiété et les ressentis des publics, et concevoir des récits qui relient témoignages concrets, preuves scientifiques et perspectives de solutions, pour soutenir la délibération collective et renforcer la capacité d’agir
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Réfléchir à l’impact de son information
37 minCet épisode explore une question cruciale : comment mesurer et assumer l’impact du journalisme, tant sur le plan éditorial que sur le plan écologique ? Nous y mettons en évidence les enjeux liés à la construction des narratifs dans l’espace public, l’importance d’un journalisme capable de peser sur les débats démocratiques, mais aussi la nécessité pour les rédactions de limiter leur propre empreinte environnementale. L’intervention de Lou Welgryn (Data for Good) élargit enfin la réflexion aux effets directs et indirects de l’intelligence artificielle, devenue un outil omniprésent dans le monde médiatique.
Acquis :
- Analyser l’impact éditorial d’un récit médiatique : comprendre comment certains cadrages dominants façonnent l’opinion publique et pourquoi le journalisme doit interroger et proposer des récits alternatifs
- Identifier les méthodes de mesure de l’impact journalistique : découvrir des pratiques concrètes (rapports d’impact, suivi des retombées institutionnelles, citoyennes ou médiatiques) et comprendre leurs effets sur la crédibilité et le modèle économique des rédactions
- Évaluer la cohérence écologique et technologique du journalisme : intégrer la question de l’empreinte carbone des rédactions et des usages de l’intelligence artificielle, et repérer les leviers pour limiter ces impacts tout en maintenant la rigueur éditoriale
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Vers d’autres chemins de faire
16 minCe dernier épisode interroge ce que « faire de l’information » veut dire à l’ère de l’IA, de la polarisation et de l’urgence écologique. Nous alertons d’abord sur un risque de repli relationnel induit par les outils numériques, et à rebours de cette solitude connectée, proposons de réhabiliter une pratique journalistique fondée sur la médiation, l’écoute et l’action collective. Nous examinons des formats qui recréent la conversation, des expériences d’« information en présence », et traçons des conditions politiques et professionnelles pour retisser la confiance. Nous concluons par un bilan du cours et un appel à protéger le pouvoir de vérité de la langue et l’information comme bien commun.
Acquis :
- Comprendre le rôle du journaliste comme médiateur, capable d’allier rigueur factuelle, écoute et soin démocratique
- Identifier des formats innovants (rencontres citoyennes, médias vivants, presse communautaire) qui recréent des espaces de conversation et de confiance
- Saisir les conditions politiques, économiques et linguistiques qui garantissent l’indépendance des médias et la préservation de l’information comme bien commun
Ce Grand cours Sator, animé par la journaliste Anne-Sophie Novel, propose une exploration critique et pratique des récits médiatiques autour de l’écologie. S’appuyant sur 20 épisodes structurés et sur le regard d’invités spécialistes (Eva Morel, Nina Fasciaux, Karen Bastien, Juliette Nouel, Sophie Roland, Anne-Cécile Bras, Béatrice Héraud, David Chavalarias, Lou Welgryn), il retrace l’histoire de la couverture environnementale, analyse les biais récurrents, décrypte les logiques de désinformation et de greenwashing, et met en lumière la responsabilité des médias face aux crises écologiques.
Toutefois, ce Grand cours ne se limite pas au constat : il ouvre aussi des pistes concrètes pour renouveler les
...afficher plusCe que je vais apprendre dans cette formation
Comprendre les mécanismes de la crise de l’information et leurs effets sur la démocratie à l’ère de l’urgence écologique
Acquérir une culture historique sur l’évolution de la couverture médiatique de l’écologie, de ses origines au traitement contemporain
Identifier les biais récurrents du traitement médiatique
Décrypter les stratégies de désinformation et de greenwashing, et apprendre à les contrer
Développer des compétences pratiques pour repérer, vérifier et organiser des sources d’information fiables et diversifiées
Comprendre la responsabilité et les dilemmes des journalistes face aux accusations de militantisme et aux pressions économiques ou politiques
Maîtriser les enjeux liés aux récits médiatiques : poids des mots, choix des images, datavisualisation et narration de solutions
Analyser la place des différents médias (télévision, radio, presse écrite, réseaux sociaux) et leurs dynamiques propres face à la question écologique
Reconnaître l’importance des biais cognitifs, des émotions et de l’éco-anxiété dans la réception de l’information, et apprendre à les intégrer dans les récits
Explorer des formats et pratiques alternatives (journalisme de solutions, médias vivants, éducation aux médias) pour retisser la confiance et renforcer l’action collective
Certifié Qualiopi
Modalité d’évaluation : QCM - 4 sessions : une session tous les 5 épisodes environ, 10 à 15 questions chacune
Aucun prérequis nécessaire
Personne en situation de handicap, ou pour toute autre demande : écrivez-nous à contact@sator.fr
Taux de complétion moyen de la masterclass depuis sa création : 60 à 70%
Taux de réussite aux QCM depuis sa création : 73%
Support technique et pédagogique : écrivez-nous à contact@sator.fr
Adaptation et systémique
Les Professeurs Sator
Combien de temps prend la préparation d’un cours ?
Chez Sator, notre travail est finalement assez proche de celui d’un éditeur : nous accompagnons le professeur sur une durée d'à peu près 4 mois (pas à temps plein, bien sûr !) avec Camille, notre responsable pédagogique. Un cycle de préparation long qui garantit la qualité, les sources et la pédagogie des contenus, en plus de différents rendez-vous « d’entrainement ». Le tournage se déroule sur 3 jours, et nous mettons ensuite 3 mois à produire le Grand cours, avec la relecture du professeur.
Que veut dire Sator ?
Sator signifie « celui qui sème » en latin, au sens pour nous de semer la connaissance. En japonais, Satori signifie « le chemin de l’éveil spirituel », ou « chemin de l’unité ». Un hasard linguistique… ou une belle synchronicité, puisqu’il raisonne particulièrement bien avec notre raison d’être ! Enfin, le carré Sator est le nom du carré palindrome, dont on disait qu’il était le carré magique des templiers. Tous les mots y sont reliés et vous pouvez les lire dans tous les sens. Un peu comme les sujets que nous traitons, qu'il faut aborder avec une approche holistique.
À quoi ressemble l’équipe Sator ?
Notre équipe est constituée de 6 personnes en « central » et d’une petite dizaine de prestataires complices pour la production. Pierre s’occupe de la ligne éditoriale, avec son expertise de prospectiviste ; Camille s’occupe de l’accompagnement pédagogique ; Léa s’occupe de la direction artistique/production ; Titouan s’occupe de la communication et Juliette s’occupe des communautés d’apprenants. Côté prod, Fabrice s’occupe de la captation, OKB (Gaston et Florent) produit les teasers, Micelium Pro (Léo, Antoine et les autres) ainsi qu’Emma, Mathilde, Pascal, Perrine et Lucile s’occupent du montage, habillage et motion design (schémas animés).
Sator est-il un organisme de formation certifié ?
Oui, Sator est certifié Qualiopi. Les entreprises peuvent donc solliciter leurs OPCO pour prendre en charge la diffusion des formations Sator à leurs collaborateurs. Les élus peuvent aussi les faire financer, tout comme les fonctionnaires.
Que permet l’espace communauté ?
Cet espace permet de faire vivre le thème du cours dans le temps : vous pouvez y poster et lire un travail de veille et d’analyse, poser des questions au professeur, organiser simplement des rencontres avec les autres diplômés, des conférences, construire des projets, contacter chacun via une messagerie privée, recevoir des invitations spécifiques à des événements Sator, et bientôt d’autres possibilités novatrices à venir !
Abonnement mensuel sans engagement
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