En matière de climat, le décalage entre les mots des décideurs et la courbe des émissions est frappant. Cette relative inaction suscite colère et anxiété au sein de jeunes générations qui vivront à l’ère des grands dérèglements. Le dialogue de sourds qui en résulte est-il la marque d’une impuissance démocratique ? L’urgence écologique nécessiterait-elle des mesures plus autoritaires ? Notre contrat social est-il encore adapté à l’impératif d’une transition rapide ? D’un autre côté, que veut dire démocratie aujourd’hui ? Ce mot ne sonne-t-il pas de plus en plus creux à force d’être dévoyé et invoqué à tout-va ?
Dans cette masterclass inédite consacrée à « la controverse du siècle », Lucile Schmid déploie avec brio une thèse novatrice et fondamentale : l’urgence écologique est une chance pour redonner du souffle à la démocratie, et la démocratie est la seule manière de réussir efficacement la transition.
Découvrez les penseurs de la technique, les philosophes de l’anthropocène, l’histoire de la prise de conscience environnementale nationale et internationale, les difficultés de l’écologie de gouvernement, les rivalités de la « géopolitique verte » entre Europe, États-Unis et Chine, les grandes controverses qui structurent le débat (place de la technologie, décroissance économique, dictature verte…).
Quelle place pour l’écologie sensible dans la construction d’un nouveau récit démocratique ? Quels exemples inspirants, locaux comme étrangers, pour la démocratie écologique du réel ?
La planification écologique est-elle technocratique ou démocratique ? Saurons-nous moins consommer ? L’économie écologique existe-t-elle ? Devons-nous dire adieu au progrès ?
Les institutions peuvent-elles changer et comment ? L’inventivité des activistes pourrait-elle irriguer des institutions ouvertes sur la société ? Où situer les impératifs de justice sociale ? Comment construire une écologie populaire adaptée aux réalités nationales ?
Cette formation permet d’entrer en profondeur dans la culture écologique et nous donne les clés pour construire sa propre vision d’une démocratie qui retrouve son intensité. Elle articule avec brio références universitaires et faits d’actualité, compétences juridiques, économiques comme littéraires, artistiques ou philosophiques.